"Une ambiance amicale": Retailleau veut "redéfinir le logiciel" de LR et assure que Wauquiez "aura toute sa place"

36 heures après son écrasante victoire face à Laurent Wauquiez, place au travail. Le nouveau patron des Républicains Bruno Retailleau a réuni ce mardi 20 mai dans la matinée son premier comité stratégique.
"L'un des tous premiers chantiers, c'est de redéfinir notre logiciel pour parler à la France d'aujourd'hui, pas la France d'hier, pour parler à la France des honnêtes gens", a expliqué le ministre de l'Intérieur à la sortie de cette réunion.
Quant à l'avenir de Laurent Wauquiez, largement défait ce dimanche soir, "il aura toute sa place" dans le futur organigramme du mouvement, a promis Bruno Retailleau. Le locataire de la place Beauvau aura l'occasion de lui dire en personne plus tard dans la matinée en se rendant devant les députés LR.
Manifestement soucieux de maintenir l'unité du mouvement, le président des LR a évoqué "une ambiance amicale" lors de ce comité stratégique. Et tant pis si son ex-concurrent n'était pas présent, pas plus que le président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand ou David Lisnard, le maire de Cannes.
Officiellement, ce sont des raisons d'agenda qui ont empêché ces figures de la droite qui ont toutes en tête une éventuelle candidature à la présidentielle de venir au comité stratégique. Mais l'heure n'est pas à s'apesantir pour Bruno Retailleau qui a annoné la nomination de l'ex-Premier ministre Michel Barnier à la tête du Conseil national du mouvement.
"Nous avons parlé ce matin du fond et des leçons qu'on doit tirer" du vote des militants le week-end dernier, a encore expliqué le ministre de l'Intérieur, mettant le cap sur les municipales en mars prochain.
"On doit s'atteler à redessiner le futur de la droite" en consultant "beaucoup plus les militants et en s'appuyant sur tous nos talents", a encore insisté Bruno Retailleau. Le programme s'annonce déjà compliqué mais l'ancien patron des sénateurs LR y croit.
"Il faut que, dans les semaines à venir, on s'organise pour ne pas laisser ces villes dans les mains d'une gauche archaïque", a résumé le sexagénaire.
Si le locataire de la place Beauvau a bien promis qu'il n'y aurait pas d'alliance au niveau national avec d'autres partis, cherchant à dégonfler le procès en "dilution du macronisme" lancé par Laurent Wauquiez, les états-majors ont déjà largement commencé à discuter.
À Marseille, le président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier (Renaissance) a déjà annoncé son soutien à Martine Vassal, longtemps élue LR. À Paris, une alliance entre la macronie et Rachida Dati qui a repris sa carte à droite est très probable.
BFM TV